PRÉVENTION DU RECRUTEMENT FORCÉ ET DE LA RADICALISATION DES JEUNES À NATITINGOU :Le ReSPESD renforce les capacités du comité communal de protection de l’enfant
La salle de conférence de la mairie de Natitingou a abrité, le mardi 29 avril 2025, un important atelier de renforcement de capacités au profit des acteurs et actrices réunis au sein du Comité Communal de Protection des Enfants (CCPE). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Prévenir le recrutement forcé et la radicalisation des enfants et des jeunes en leur offrant des mesures de protection et de sauvetage », mis en œuvre par le Réseau des Structures de Protection des Enfants en Situation Difficile (ReSPESD), à travers SOS Village d’Enfants, avec l’appui technique et financier du Ministère Fédéral Allemand des Affaires Étrangères (GFFO). La rencontre s’est déroulée en présence des autorités communales, notamment le Premier adjoint au maire de Natitingou, Clément AYÉMONA, et la conseillère communale Marguerite DARATÉ, qui ont suivi avec grand intérêt les travaux de cet atelier.
Au menu de cette formation, deux communications de qualité ont été présentées aux participants. La première, animée par François LABO, Gestionnaire de Programme et Consultant-Formateur, a porté sur les mécanismes et moyens de protection des enfants et des jeunes en période de crise et d’insécurité. Quant à la seconde, elle a été assurée par le Professeur Maxime AGOUA, Juriste-Publiciste et Chargé de Programme au ReSPESD. Cette communication a mis l’accent sur la promotion de la paix et les mécanismes de résolution des conflits, un sujet qui a particulièrement retenu l’attention de l’assistance.
L’objectif principal de cette formation était de renforcer les capacités opérationnelles des membres du CCPE, afin de leur permettre d’assurer efficacement la protection des enfants dans un contexte sécuritaire de plus en plus préoccupant. Dans son intervention, Schadrac AGBATO, Coordonnateur national du projet, a souligné l’importance de cette initiative. «En situation d’urgence humanitaire, les enfants sont les premières victimes. Il est donc essentiel de préparer les acteurs de protection à anticiper et répondre aux menaces, notamment celles émanant des groupes armés non étatiques. Cette formation vise à prévenir toutes formes d’abus et à outiller les intervenants pour sauvegarder l’intégrité physique, morale et psychologique des enfants», a-t-il déclaré.
En clôturant l’atelier, Clément Ayémona, Premier adjoint au maire de Natitingou, a salué l’engagement du ReSPESD et de ses partenaires pour leur contribution continue à la protection de l’enfance dans la commune. «Je suis convaincu que l’objectif de ce projet sera atteint au regard du nombre d’acteurs déjà formés. Cependant, je lance un appel à tous pour une action collective. La lutte contre la protection des enfants n’est pas l’affaire d’un seul acteur, c’est l’affaire de nous tous », a-t-il insisté.
Cette rencontre marque ainsi une étape supplémentaire dans la lutte contre le recrutement forcé et la radicalisation des enfants et des jeunes à Natitingou, commune située dans une zone où les risques sécuritaires exigent une vigilance accrue et une mobilisation permanente des acteurs locaux.
✍️ Sébastien YANGA
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