ATELIER D’ÉVALUATION DE LA PHASE PILOTE DES COMITÉS CIVILO-MILITAIRES DANS L’ATACORA : Le Comité civilo-militaire (CCM) fait le point de ses actions dans trois communes

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Un bilan satisfaisant au bout de la phase pilote

Les représentants des forces de défense, les autorités civiles, les élus locaux et les partenaires techniques et financiers se sont réunis les 9 et 10 juillet 2025 dans un hôtel de la ville de Natitingou. L’objectif était de procéder à l’évaluation de la phase pilote des CCM de l’Atacora menée conjointement dans trois communes du département à savoir Matéri, Tanguiéta et Cobly dans le cadre du renforcement de la coopération civilo-militaire face aux défis sécuritaires dans ces localités du Nord Bénin.

✍️ Sabirou TAWEMA

Réunis dans un esprit de collaboration à un moment où la coopération entre les forces de sécurité et les populations civiles est plus que jamais cruciale, les participants ont partagé un même objectif : dresser le bilan des activités menées au cours de la phase pilote et procéder à une évaluation en prélude aux prochaines phases. Au cours de l’atelier, une communication présentée par le Lieutenant Mardochée AVLESSI, a permis de mettre en lumière plusieurs interventions menées conjointement dans trois secteurs clés à savoir l’éducation, l’accès à l’eau potable et à la santé.

Dans ces domaines, plusieurs microprojets ont été réalisés avec le soutien financier de Spirit of America Strategic Stabilization Advisors. Parmi les actions menées il y a notamment la réhabilitation de points d’eau autonomes, la construction de forage et la réfection d’écoles primaires. Ces réalisations témoignent de la volonté partagée de bâtir une confiance durable entre les forces de défense et les populations civiles. Elles visent aussi à marquer la présence bienveillante des Forces Armées Béninoises aux côtés des communautés, en répondant à certains de leurs besoins essentiels.

Maguidi Gbéré KORA, chargé de mission de la préfète de l’Atacora, représentant cette dernière lors de l’ouverture de l’atelier, a salué l’initiative pour sa noblesse et son caractère salvateur. Il a déclaré : « L’idée qui nous réunit, c’est d’associer les Forces Armées Béninoises aux populations civiles, non seulement pour renforcer la confiance, mais aussi pour réaliser des œuvres utiles ».

Selon le Lieutenant-Colonel Wassiou Abdou TASSOU, chef de la cellule des actions civilo-militaires dans l’opération MIRADOR, «les actions civilo-militaires sont une stratégie mise en place par la hiérarchie militaire pour collaborer davantage avec les populations. Autrement dit, c’est une stratégie instituée pour marquer la présence des Forces Armées Béninoises aux côtés des communautés, à travers une approche basée sur la contribution au développement local et à l’amélioration des conditions de vie des populations ».

Selon ses propos, cette stratégie constitue également une plateforme de dialogue, permettant d’identifier les besoins prioritaires des populations avec l’appui de partenaires techniques. Elle représente aussi un creuset de témoignage du volet social de l’armée béninoise. C’est dans ce cadre que les communes de Matéri, de Tanguiéta et Cobly il a procédé à la réhabilitation de plusieurs points autonomes, la réhabilitation de deux écoles primaires et la construction d’un forage d’eau équipé d’un système solaire au centre de santé de Tapoga (Cobly)
Ces interventions ont pour but de renforcer la cohésion sociale et de favoriser un climat de confiance mutuelle entre civils et militaires dans certaines zones, où des suspicions ou incompréhensions ont pu fragiliser la collaboration nécessaire à une réponse coordonnée face aux menaces sécuritaires.

Au cours de l’atelier, les participants ont évalué, partagé leurs expériences, identifié les difficultés rencontrées et mis en avant les réussites. Parmi les bonnes pratiques menées à Matéri, Wimbo Robert KASSA, maire de la commune, cite notamment : la fourniture d’eau potable à travers cinq points d’eau réhabilités, la réfection de plusieurs écoles endommagées, ainsi qu’une campagne gratuite de vaccination du bétail qui a favorisé une meilleure collaboration entre les éleveurs et les forces de défense.

De leurs côtés, les différents bénéficiaires ont témoigné de l’impact réel des actions civilo-militaires et ont proposé une série de recommandations concrètes visant à améliorer l’impact de ces actions dans leurs communes respectives ainsi que dans d’autres communes. C’est le cas de Pascaline KOUARO, bénéficiaire de l’arrondissement de Taïacou (Tanguiéta), qui a salué l’importance et l’utilité de cette initiative dans sa localité, où de nombreuses actions ont été menées avec succès et très bien accueillies par les habitants.

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