APRÈS SON ÉVICTION DU GOUVERNEMENT : Paulin Akponna convoqué devant la justice pour justifier ses révélations
Paulin Akponna n’occupe plus le portefeuille ministériel de l’Eau, de l’Énergie et des Mines. Il a été relevé de ses fonctions le jeudi 26 juin 2025 par décret présidentiel signé du Chef de l’État, Patrice Talon. Cette décision fait suite aux déclarations fracassantes faites par l’ex-ministre à Parakou, où il a publiquement accusé son prédécesseur, Samou Séïdou Adambi, de détournements de fonds et de malversations financières.
En réaction, le gouvernement, par la voix de son Secrétaire Général Adjoint et porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji, a pris acte de la gravité de ces allégations. Le porte-parole a indiqué que Paulin Akponna devra désormais répondre devant la justice, étant officiellement déchargé de toute obligation de réserve et de solidarité gouvernementale. Cette position, a-t-il précisé, s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de lutte contre la corruption et l’impunité, prônée par le Président Patrice Talon.
Toutefois, un fait majeur vient écorner la crédibilité de l’ancien ministre. Selon les précisions du porte-parole du gouvernement, Paulin Akponna n’a, à aucun moment de son mandat, transmis un rapport officiel signalant les faits qu’il dénonce aujourd’hui. Une omission administrative qui jette le doute sur la sincérité de sa démarche et fait planer l’hypothèse d’une manœuvre purement politique. «Pourquoi n’avoir pas activé les voies internes de dénonciation ?» s’interroge-t-on dans l’opinion publique.
Dans la foulée, son parti politique, le Bloc Républicain (BR), a également pris ses distances. Dans un communiqué, la formation politique a condamné la sortie solitaire de l’ancien ministre et invité ses militants, élus et cadres à toujours privilégier la discipline, la retenue et l’esprit collectif dans la gestion des affaires publiques.
Désormais, l’affaire suit son cours et l’ex-ministre est attendu devant la justice pour étayer ses accusations.
✍️ Sabirou TAWEMA
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