HABILLEMENT INDÉCENT DES JEUNES FILLES AU BÉNIN : Quand la modernité met à mal les traditions africaines

Le corps d’une femme est sacré et, dans l’antiquité, ne pouvait être exposé de manière inconsidérée. L’habillement de nos mères était toujours empreint de dignité, ne révélant aucune partie intime. Elles n’avaient pas le droit d’exposer leurs corps, ce qui faisait partie intégrante de la dignité et du respect de la tradition. Malheureusement, ce comportement est aujourd’hui bafoué sous le prétexte de la modernité. Les jeunes filles, presque dévêtues dans les rues, considèrent qu’elles sont bien habillées.
Nos mères arboraient à l’époque un style vestimentaire honorable. Elles utilisaient des pagnes pour couvrir leurs corps et ne portaient que des tenues purement traditionnelles. Les pagnes étaient confectionnés en longues jupes, robes, et chemises appelées « bomba », dans lesquelles elles se sentaient à l’aise. Ce style vestimentaire leur conférait de la valeur, car c’était ainsi qu’une femme africaine se distinguait des autres. Les jupes faisaient office de sous-vêtements. Le monde a pris un tournant nouveau avec l’apparition des inventions européennes. Les jeunes filles africaines, en particulier celles du Bénin, tendent à se conformer à la culture européenne. Les télénovelas, films, cinémas et séries suivis régulièrement par ces jeunes les transforment progressivement.
Elles adoptent le style vestimentaire européen en oubliant le leur. Auparavant, elles portaient régulièrement des pantalons, contrairement à leurs mères. Comme si cela ne suffisait pas, elles arborent désormais des pantalons troués, communément appelés « destroy », laissant à découvert des cuisses autrefois bien cachées. En outre, on observe l’arrivée de robes dévoilant le ventre, le dos, et les cuisses. Les mini-robes, mini-jupes, et petites chemises laissent voir leur nombril. Plus grave encore, des perles portées sur le nombril, appelées « Baya », autrefois réservées exclusivement à leur conjoint, selon les règles de l’antiquité. Les parties intimes, jadis préservées, sont aujourd’hui exhibées.
Certaines tentent de maintenir le cap en portant toujours des pagnes, mais cousus de manière modernisée. Des bombes de divers modèles, des robes et jupes. Il en existe toujours parmi elles qui utilisent des pagnes pour confectionner des tenues conformes à celles européennes. Les jeunes filles se conforment à la modernité en délaissant leurs origines. Autrefois, dans nos traditions, les femmes mettaient en valeur leurs traditions à travers leurs tenues. Grâce à leur manière de s’habiller, on pouvait immédiatement deviner leurs origines. Cela n’est plus possible à notre époque. On a tendance à croire que ces jeunes sont « européanisées ». Les tenues à moitié nues en plein jour, sans aucune honte devant les aînés. Ces jeunes, sans scrupule, ternissent leur dignité ainsi que celle de leur famille et de leur lignée. Dans certaines régions, cette manière de s’habiller était interdite, comme dans la culture musulmane. Les jeunes filles, dès leur plus jeune âge, imitant leurs aînées dans cette mauvaise habitude, font de même.
Elles accuseront sûrement les producteurs de ces vêtements et les commerçants qui les vendent. Cependant, ce n’est pas une raison valable. Ces derniers recherchent leur profit. La faute incomberait aux commerçants béninois qui les vendent, car ils transforment leur pays en un pays européen. Ils produisent pour s’enrichir et nous, nous consommons en ternissant notre image et celle de nos ancêtres.
Si seulement les jeunes filles prenaient conscience de leurs actes et se corrigeaient, se conformant au style vestimentaire honorable de leurs mères. Il serait important qu’elles s’adaptent à la modernité sans oublier les traditions et cultures africaines.
Emma SAMBIÉNI (Stg)
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