RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : Moïse Kérékou échange avec le président de l’Assemblée Nationale
•Une possibilité de coopération entre l’UNC et le LP-RK envisagée
L’ancien ambassadeur du Bénin près la Turquie et président du parti Les Patriotes – Rassemblement des Kérékouistes (LP-RK) , Moïse Tchando Kérékou, a été chaleureusement reçu par l’Honorable Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo. Cette audience s’est tenue dans un esprit d’échange panafricain franc et constructif, autour de dossiers majeurs de coopération et de stabilité régionale.
Figure incontournable de la scène politique congolaise, Vital Kamerhe n’est plus à présenter. Economiste de formation, Président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), il fut notamment Vice-Premier ministre, Ministre de l’Économie nationale, Directeur de Cabinet du Président Félix Tshisekedi et ancien Directeur de campagne de Joseph Kabila. Déjà Président de l’Assemblée nationale entre 2006 et 2009, il fait partie des grands stratèges du paysage politique de la RDC.
Les échanges entre les deux hommes ont porté sur des perspectives d’investissements croisés, notamment dans les secteurs stratégiques de l’agriculture et des mines, mais aussi et surtout sur les grands défis géopolitiques du continent africain. La lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, ses ramifications vers le Nord-Ouest du Bénin et le Nord du Togo, ainsi que la situation dramatique dans l’Est de la RDC ont été au cœur des discussions.
Moïse Tchando Kérékou n’a pas manqué d’apporter sa contribution à l’analyse du conflit au Nord-Kivu, opposant l’armée régulière congolaise aux rebelles du M23. Tout en soulignant l’implication de certains pays voisins et de puissances étrangères dans la prolongation de cette crise, il a suggéré une réflexion profonde sur le modèle étatique de la RDC.
«Il serait peut-être temps d’envisager une grande réforme constitutionnelle et administrative transformant la RDC en un État fédéral, à l’image du Nigeria », a-t-il humblement proposé à l’issue de l’audience. Selon lui, une telle réforme permettrait de rééquilibrer les pouvoirs, de répondre aux aspirations des minorités tout en renforçant la cohésion nationale face aux menaces extérieures. Il a notamment évoqué la réduction des 26 provinces actuelles à 4 ou 5 États fédérés puissants et mieux organisés.
Les deux responsables ont convenu de maintenir un contact régulier et d’explorer les possibilités d’une coopération politique entre leurs deux formations, l’UNC et Les Patriotes-Rassemblement des Kérékouistes. Une perspective qui pourrait ouvrir de nouvelles dynamiques de solidarité entre les peuples béninois et congolais.
✍️ Sébastien YANGA
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